Pour une entreprise, la supply chain est la colonne vertébrale sur laquelle repose en grande partie son efficacité. La gestion et l’optimisation des flux physiques sont donc des éléments stratégiques fondamentaux. Dans ce cadre, l’audit de la chaîne logistique trouve tout son intérêt. Elle permet de cibler les défaillances et mettre en place des réponses pertinentes telles que la digitalisation. Les solutions digitales garantissent une agilité renforcée et une résilience accrue nécessaires pour pouvoir réagir rapidement et efficacement aux différents obstacles que rencontre invariablement toute entreprise.
Cependant, pour que l’audit puisse apporter tous ses bénéfices, il est indispensable de définir une méthode et de mettre en place un plan d’action adapté.
L’audit logistique est un diagnostic de la chaîne logistique d’une entreprise. Cette analyse permet donc d’identifier les points faibles qui se dégagent de la gestion de la chaîne logistique. L’audit permet d’identifier les axes de productivité, de restructurer si nécessaire ou d’introduire un nouveau flux dans sa supply chain logistique actuelle.
La méthode de mise en place de l’audit logistique ainsi que ses objectifs dépendent de l’entreprise. En effet, la place de la logistique n’est pas la même au sein de toutes les entreprises. La stratégie logistique doit s’intégrer à la stratégie globale de l’entreprise.
Néanmoins, quelle que soit la taille ou la nature de l’entreprise, l’analyse de performance de la chaîne logistique rendue possible grâce à un audit bien réalisé permet de s’assurer de :
Réaliser un audit logistique, c’est analyser une situation existante et la comparer à un référentiel. Cette différence est le point crucial de l’analyse. Car c’est ce rapport entre référentiel et écarts qui vous donne les pistes pour améliorer vos process.
On retrouve différents types de référentiels. Cela peut être un référentiel interne à l’entreprise. L’audit de supply chain peut aussi permettre de comparer ses performances à celles de ses concurrents. Dans ce cas, le référentiel est le concurrent. Enfin, il existe de nombreux référentiels créés par des professionnels qui vous assurent de mettre en place une évaluation du processus logistique de votre entreprise efficace et pertinente.
L’intérêt du référentiel est d’utiliser un “langage commun”. Celui-ci assure à votre audit une objectivité essentielle à la réussite du procédé. Ce type de référentiel de la supply chain est proposé par des associations comme l’ASLOG (Association française pour la logistique) ou le SCC (Supply chain council).
L’analyse du processus logistique, si elle se veut rigoureuse, doit s'appuyer sur des indicateurs de performances ou KPIs pertinents. Ils doivent être intégrés à des tableaux de bord intuitifs et efficaces.
Ces indicateurs seront sélectionnés et utilisés conjointement au référentiel choisi précédemment. Le référentiel est indispensable, car il va permettre la construction de vos KPIs et leur découpage au sein des différents niveaux d’organisation de votre entreprise.
Le référentiel de l’ASLOG par exemple, repose sur 8 indicateurs d’évaluation de la performance logistique :
Les KPIs peuvent être de trois types :
L’important est surtout de bien les choisir. Pour ce faire, ces derniers doivent être en lien avec les objectifs stratégiques de l’entreprise. De plus, ils ne doivent pas être trop nombreux pour rester pertinents.
En outre, ne négligez pas les équipes sur le terrain lors du choix de vos indicateurs. Au contraire, faites le choix de les intégrer dans le processus décisionnel et sélectionnez des indicateurs faciles à comprendre et pertinents. De cette manière, vos collaborateurs seront bien plus enclins à accepter ces indicateurs et à les utiliser.
Une fois les indicateurs choisis, il faudra les mettre en place et les analyser. Il est donc indispensable de cadrer leur utilisation pour garantir leur efficacité. Tout d’abord, demandez-vous quelle sera la source des informations utilisées. Bien évidemment, cela dépend du type d'informations suivi. Si vous suivez le nombre de nouveaux clients, un CRM est adapté tandis que pour la marge brute, optez pour un ERP ou votre logiciel de comptabilité.
Quel sera le mode de collecte de l’information ? Un simple fichier Excel ou un tableau de bord en ligne accessible à tous ?
Ensuite, quelle sera la périodicité de cette collecte ? Mensuelle ? Trimestrielle ? Tout dépend de l’indicateur et de la disponibilité des informations.
Toutes ces questions sont essentielles pour préparer une analyse sérieuse de la logistique de la supply chain.
L’audit réalisé ainsi que les retours clients et fournisseurs vous donnent de précieuses informations pour mettre en place un plan d’action. C’est toute l’organisation et le management de la chaîne logistique qui doivent s’améliorer suite à cette étape de prise d’information.
Avant tout, parlez-en avec vos équipes. De nombreux collaborateurs peuvent être réticents au changement. Pour cette raison, une bonne communication en amont du processus d’optimisation est fondamentale. Le supply chain manager doit leur expliquer que l’optimisation est l’occasion de perdre moins de temps et d’être plus productifs sur leur poste de travail. Concrètement, le travail sera alors pour eux plus agréable et plus sécurisé.
L'optimisation de la chaîne logistique est donc l’affaire de tous et in fine tous les collaborateurs y gagnent.
Votre supply chain doit être pensée globalement et organisée maillon par maillon, du point de départ jusqu’au client final. En premier lieu, ordonnez vos entrepôts de manière optimale. La première étape est de mettre en place un système d’adressage efficace. Dans un second temps, délimitez les zones de travail et de stockage pour faciliter le travail des collaborateurs et augmenter l’efficacité de la chaîne logistique.
Ainsi, des zones de préparation des commandes, des zones d’arrivées des marchandises et d'expédition doivent être délimitées. Enfin, les tâches doivent être spécialisées : picking, colisage et affranchissement doivent idéalement être opérées par des collaborateurs spécifiques.
Tentez au maximum de supprimer les éléments qui entravent la fluidité de la chaîne logistique. L’idée est de coordonner et d’unifier les process pour gagner en agilité. Pour atteindre votre objectif, il est nécessaire de fluidifier l’information qui est à la base de la gestion des flux.
Ainsi, un SI unifié vous permet d'améliorer la préparation des commandes comme le délai des expéditions. Concrètement, une organisation unifiée vous permet par exemple de mettre en place la méthode du cross docking. Cela consiste à faire partir les marchandises en livraison dès leur réception. Vous créez ainsi un flux sans interruption, car les marchandises transitent du point de départ jusqu’à l’arrivée sans passer par le stock. C’est un moyen idéal de gagner en productivité.
L’élément le plus important pour vous aider dans votre optimisation est la digitalisation de la chaîne logistique. Cela vous procure un indéniable avantage concurrentiel par rapport à vos concurrents.
Des solutions professionnelles existent comme les logiciels TMS (Transport Management System) ou WMS (Warehouse Management System). Ces outils précieux vous permettent d’automatiser les tâches répétitives. De cette manière, vos collaborateurs peuvent se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
La digitalisation, c’est aussi l’occasion de donner des outils collaboratifs à vos équipes pour gagner en efficacité sur le terrain. Enfin, ces solutions logicielles permettent aussi de suivre et piloter efficacement l’activité de l’entreprise et se révèlent être de puissants outils d’aide à la décision. Ce sont donc des éléments essentiels pour mesurer la performance de la supply chain et pour l’optimiser.